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Une histoire pathétique : correspondances d'un couple en fin de vie

20 septembre 2019

25 août 00h17

Que dire ?

Que je suis une sale conne ?

Si tu veux :-(

Je ne monte pas car tu es partis exprès pour éviter ces moments du soir.

Je ne monte pas car je n’ai pas envie que l’on se prenne la tête

Je ne monte pas car je n’ai pas envie de coucher.

Je ne monte pas car je ne sais pas ce qui en ressortira comme blessure.

Je ne monte pas car cette distance où il n’y a plus de tension me fait du bien.

On est fatigués tous les deux.

 

Oui, ma jalousie n’a pas été à propos. Je le sais. Je m’en suis excusée. J’ai travaillé dessus. Mais ne dit pas que je t’ai privé de sortir. C’est faux. Tu sortais 4 fois dans l’année. Et tu m’as toujours envoyé chier quand je partais en cacahouète. A raison. Ce n’est pas la raison de ton replis sur moi. Mais tu as le droit de le penser.

 

Je dois travailler sur ma bulle, oui. On en a tous une. Celle des uns se voit parfois plus que celle des autres.

 

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19 septembre 2019

24 août 23h54

C'est vrai que je n'attends plus rien, j'espère, contre toute évidence, contre toute raison,.

J'espère je ne sais quoi, il n'y plus rien depuis longtemps.

C'est vrai qu'un couple ça se fait à deux, tu as raison.

Mais ça fait bien longtemps qu'on n'est plus un couple.

Un couple avec de l'amour, de la tendresse, partagée, un amour qui s'entretient, chaque jour.

J'ai essayé, j'ai fait ce que je pouvais pour arroser un peu la plante qui s'étiolait, mais rien ne rentrait dans ta bulle étanche.

Je t'ai emmenée à Étretat pour te demander en mariage, mais tu étais dans ta bulle, ce fut horrible, une blessure.

Comment essayer d'autres choses, moi qui ne suis déjà pas très fun.

Tu me reproches de ne pas avoir de vie hors de toi, mais tu as fait le nécessaire pour que chaque sortie sans toi soit un retour pénible pour moi.

C'est mon caractère, j'ai limité ces sorties. C'est ma faute, j'aurai pas dû.

Tenir bon.

Mais c'est mon caractère.

Je sortais avec A, D, C, G, et c'est toi qui ne supportais pas d'être en dehors. Alors tu es venue. Et c'était chouette de t'avoir avec nous. 

Je sortais de temps en temps avec le groupe des joueurs, et tu me scrutais pour deviner si j'avais couché avec M.

Ça donne envie d'avoir des amis.

Chaque femme que tu pouvais soupçonner de m'intéresser devenait un problème.

Encore aujourd'hui je me demande pourquoi.

Tu m'as dit une fois que j'étais bizarre, que je ne regardais pas les jolies femmes dans la rue.

Rien d'étonnant.

Aujourd'hui par contre, pas de souci, je peux rencontrer qui je veux, quand je veux, ça t'es indifférent.

Bien sûr que tu m'as zappé.

Mais c'est pas facile pour moi de me faire des amis. Ça viendra.

Et je ne sais pas ce que j'ai fait.

Un enfant avec toi.

Et tu savais depuis longtemps que quelque chose n'allait pas. Tu me répétais que tu ne te rendais pas compte, que tu n'avais pas de besoin, que ceci que cela.

Mais c'est difficile à croire.

Je ne le crois pas. 

Tu étais juste indifférente à ce que je pouvais ressentir, indifférente à notre couple.

Il y a plusieurs années je t'ai dit que je ne rêvais plus.

Que je ne rêvais plus d'obtenir de la tendresse, de l'affection de ta part. 

Ta seule réaction a été identique à celle quand je t'ai dit que c'était une torture pour moi.

"Oh quand même, c'est un peu exagéré"

Identique quand ta fille te dit que tu n'es pas beaucoup présente.

Identique quand je t'ai dit que nous ne faisons l'amour que 5 ou 6 fois par an.

C'est la cinquième nuit que je passe en haut.

Je t'ai dit deux fois que tu pouvais monter.

C'était un appel et tu le sais.

Mais je dois bien le rendre à l'évidence, il est inutile d'attendre.

Ni que tu ais envie pour toi, ni que tu ais envie pour moi.

Ça a un peu une gueule de réquisitoire, c'en est un.

Tout part en sucette, et tu es responsable.

Je n'attends rien.

Pas la peine de répondre.

De me dire que j'ai ma responsabilité.

Je le sais.

J'aurais dû arrêter bien avant.

 

Je t'entends, en bas, et je me dis, peut-être que je me trompe, elle va monter. Juste me faire un bisou pour la nuit.

Et bien non.

Je n'attends rien de celle qui est mon amour.

De toute façon, ta tête et ton cœur ne sont plus disponibles.

Je t'ai écrit que tu ne pensais qu'à toi.

Je le pense vraiment.

 

Et si tout ça te met en colère, si tu trouves cela injuste, ça te fera au moins une raison pour en finir.

 

 

 

 

18 septembre 2019

28 juillet 23h47

Je pensais que tu l'avais compris, visiblement non.

Tes silences me tétanisent, et font s'emballer mes neurones.

Après une journée sans quasi aucun message, sinon ceux laconiques que j'ai lu et relu, sans réponse quand je te dis que tu nous a zappé, sans y trouver...

Y trouver quoi d'ailleurs....

Je ne sais même pas.

Rien de plus que d'habitude en fait.

Et aujourd'hui, rien non plus, sinon ce mail de tsunami.

Je ne t'écris pas, ne t'envoie rien et tu ne réagis pas. Tu ne te dis pas qu'il ya un problème.

Je sais que ce n'est pas facile de deviner mais ça fait 7 ans que nous vivons ensemble....

Ce que ça me dit, c'est que ça n'a aucune importance pour toi.

Comme depuis 5 ans.

Malgré mes appels, mes cris.

Aucune importance.

Et je ne vois pas ce que le tsunami a pu changer.

Je n'avais pas envie de parler ce matin, pas avec les enfants.

J'essaye pourtant, chaque matin je t'envoie une photo, pour te dire j'existe, je pense à toi, je t'attends, c'est chouette ici.

Pas ce matin, et ça ne te fais rien.

Tant pis, on verra demain.

J'ai peur, de demain et d'après.

Et il ne faut pas avoir peur, c'est destructeur la peur, ça paralyse, ça dresse un mur.

On verra.

J'ai hâte.

J'ai peur.

17 septembre 2019

28 juillet 11h38

Il ne faut pas que ça recommence comme avant.

Est-ce possible d’ailleurs ?

Il y a eu l’avant

Il y aura l’après

Nous ne savons pas la forme qu’il prendra. 

Mais l’avant ne pourra plus être. 

Un tsunami est passé sur l’avant.

Sur nous

Sur toi

Sur moi

Pour des raisons différentes

Mais un tsunami est passé. 

Nous verrons l’après vague. 

Quelle forme prendra notre présent et notre futur. 

17 septembre 2019

27 juillet 22h37

Je me rends compte que nous sommes deux à ne penser qu'à toi.

Moi,

Et toi

Ça fait un de trop.

Je ne pense pas qu’à moi

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16 septembre 2019

27 juillet 2h49

J'ai l'impression d'être à speaker corner, dans Hyde Park.

Je parle, je parle, et l'auditoire s'intéresse, réagit, se passionne, applaudit, s'émeut, proteste.

Et retourne à ses affaires, ses habitudes, me laissant sur mon escabeau.

16 septembre 2019

27 juillet 1h24

Ce soir j'ai une putain d'envie de faire l'amour.

Pas baiser, faire l'amour, avec tendresse, avec douceur, avec patience.

Que l'autre ai envie de mon plaisir, comme moi j'ai envie du sien.

Que ce soit un jeu, comme un cache-cache, où les sens sont en éveil, en attente, en interrogation.

Que chacun se pose mille question, sur le présent, rien que sur le présent.

Que va t'il se passer ?

Ou cette main va elle se poser ?

où cette bouche va t'elle s'égarer ?

Qu'est ce qui entre en moi ?

Pourquoi cela s'en va t'il ?

L'orgasme n'est pas le but, c'est la conséquence, un peu par hasard.

Comme quand on se découvre, à la découverte.

J'ai envie de faire l'amour.

Je ne trouverai personne ici pour ça.

Je ne cherche pas d'ailleurs.

J'ai peur.

Que ce soit bien, lundi.

Et que tout recommence, comme avant.

Douloureusement comme avant.

Insupportablement comme avant.

J'avais dit que je n'écrirais plus, je me suis trompé.

15 septembre 2019

20 juillet

S'il te plaît, dis à J que je ne suis pas parti à cause d'elle.

Elle était fâchée hier soir et je ne veux pas qu'elle pense que c'est elle.

J'appellerai C demain

 

????

Tu es part ou ?

Je suis dans la train je cherche de l'air et je t'en donne

La comma ca, sans prévenir ?!?!?

Et tu te barre

Sans prévenir

Et je n'ai pas de téléphone

Putain

Mais pas comme ca bordel

 

La, merde

Vraiment

La merde

Pas comme ca

 

Et tu te tire en douce sans prévenir

Et les enfants

Et je peux joindre personne

Ni toi ni personne

Bordel

J'en peut plus

Et je dirais rien à jeanne

Tu te tire en douce ?

putain

Pas comme ca bordel !!!!

 

Comment ?

Mais en douce

En pleine nuit

Sans rien dire

Et je n’i pas d’autre moyen de communication avec toi que ce putain d’ordinateur

C’est quoi cette méthode de merde ?

En douce ?

Quand tout le monde dort ?

Sans rien dire

Avec J ici

Et C demain

Mais putain c’est quoi ca ?

 

Connement je pensais que tu était srti boire un café, preddre un croissant

Mais non

Tu te tire en douce !

 

Connement je pensais que quand tu me dis que tu sors 1h ou 2 c'est vrai et tu reviens plus de 5h après.

Et tu es en colère à cause de ton téléphone, ton putain de téléphone

Et moi je suis gentil

Et toi tu m'ignore encorie

Et j'essaye de te consoler, de t'apaiser

Et tu me repousse

Et quand tu vois que je suis sûr je canapé,

Rien

Reste avec ton putain de téléphone

T'as ton mari que crève à côté de toi et c'est ton puta n téléphone qui timporte

Et tu dis, j'ai jamais été sans téléphone depuis des années.

L'idée que tu as perdu un objet te met en fureur

Des fois c'est trop

 

Ca c’est un putain d’abandon de merde

Pas tant pour moi

Mais ta fille et ton beau-fils

Tu te tire en douce bordel !

Et pour moi si aussi

 

 

Et quand tu es invisible pour eux

 

Que même J te le dis, naïvement

 

C'est un abandon

 

 

 

T'as eu besoin d'air

 

Tu as eu de l'air

 

J'en prends un peu

 

Quelques jours

 

Tu nous as abandonné tu aussi

Ils me voient le matin et le lendemain

Entre les 2, ecole et boulot

1 fois en 7 ans

1 fois depuis la naissance de jeanne

Et j’ai déjà été dormir chez de copines. 1 fois ou 2 en 7 ans

Alors arrête

 

C’est faux

Je n’ai abandonné personne

Et je ne me suis jamaid tiré quand tout le monde dort sans rien dire

ok

 

N’importe quoi A

Mais ok

Tu joue sur ce tableau là

ok

 

C'est pas moi qui joue sur ce tableau

Tu utilises des mots comme ça

Je l'ai jamais fait

 

?!?

J’utilise des mots ?

Mais tu utilise des mots depuis 1 semaine

J’appelle juste un chat un chat

Tu te tire quand tout le monde dort alain

« Et tu dire à J….. »

Mais c’est quoi ca ?

 

J'ai pas envie de ping pong

C'est pas utile

J'ai vraiment besoin d'air

Je suis désolé, je reviens, mais j'ai mal

 

Et quand tu pars en déplacement ?

2 jours, 3 jours

Tu n’es pas là

Les enfants te voient pas

Y’a pas de sujet

Putain, j’ai découché 1 fois quand ils étaient la

1 fois !

Ils sont morts ?

Non

 

Oui c'est vrai

C'est seulement moi que tu abandonne

Désolé, laisse moi un ou deux jours, s'il te plaît

 

 

Je suis parti un peu plus loin, parce que sinon je suis incapable de ne pas revenir

 

 

 

14 septembre 2019

19 juillet 16h02

On va laisser le temps

J'arrête de t'écrire.

Ça ne donne rien et je suis épuisé

On parlera peut-être pendant ces 4 semaines.

13 septembre 2019

19 juillet 15h52

Je suis un peu un fantôme, une ombre, l’ombre de mon ombre, l’ombre de cette autre, l’ombre... 

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