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Une histoire pathétique : correspondances d'un couple en fin de vie
19 septembre 2019

24 août 23h54

C'est vrai que je n'attends plus rien, j'espère, contre toute évidence, contre toute raison,.

J'espère je ne sais quoi, il n'y plus rien depuis longtemps.

C'est vrai qu'un couple ça se fait à deux, tu as raison.

Mais ça fait bien longtemps qu'on n'est plus un couple.

Un couple avec de l'amour, de la tendresse, partagée, un amour qui s'entretient, chaque jour.

J'ai essayé, j'ai fait ce que je pouvais pour arroser un peu la plante qui s'étiolait, mais rien ne rentrait dans ta bulle étanche.

Je t'ai emmenée à Étretat pour te demander en mariage, mais tu étais dans ta bulle, ce fut horrible, une blessure.

Comment essayer d'autres choses, moi qui ne suis déjà pas très fun.

Tu me reproches de ne pas avoir de vie hors de toi, mais tu as fait le nécessaire pour que chaque sortie sans toi soit un retour pénible pour moi.

C'est mon caractère, j'ai limité ces sorties. C'est ma faute, j'aurai pas dû.

Tenir bon.

Mais c'est mon caractère.

Je sortais avec A, D, C, G, et c'est toi qui ne supportais pas d'être en dehors. Alors tu es venue. Et c'était chouette de t'avoir avec nous. 

Je sortais de temps en temps avec le groupe des joueurs, et tu me scrutais pour deviner si j'avais couché avec M.

Ça donne envie d'avoir des amis.

Chaque femme que tu pouvais soupçonner de m'intéresser devenait un problème.

Encore aujourd'hui je me demande pourquoi.

Tu m'as dit une fois que j'étais bizarre, que je ne regardais pas les jolies femmes dans la rue.

Rien d'étonnant.

Aujourd'hui par contre, pas de souci, je peux rencontrer qui je veux, quand je veux, ça t'es indifférent.

Bien sûr que tu m'as zappé.

Mais c'est pas facile pour moi de me faire des amis. Ça viendra.

Et je ne sais pas ce que j'ai fait.

Un enfant avec toi.

Et tu savais depuis longtemps que quelque chose n'allait pas. Tu me répétais que tu ne te rendais pas compte, que tu n'avais pas de besoin, que ceci que cela.

Mais c'est difficile à croire.

Je ne le crois pas. 

Tu étais juste indifférente à ce que je pouvais ressentir, indifférente à notre couple.

Il y a plusieurs années je t'ai dit que je ne rêvais plus.

Que je ne rêvais plus d'obtenir de la tendresse, de l'affection de ta part. 

Ta seule réaction a été identique à celle quand je t'ai dit que c'était une torture pour moi.

"Oh quand même, c'est un peu exagéré"

Identique quand ta fille te dit que tu n'es pas beaucoup présente.

Identique quand je t'ai dit que nous ne faisons l'amour que 5 ou 6 fois par an.

C'est la cinquième nuit que je passe en haut.

Je t'ai dit deux fois que tu pouvais monter.

C'était un appel et tu le sais.

Mais je dois bien le rendre à l'évidence, il est inutile d'attendre.

Ni que tu ais envie pour toi, ni que tu ais envie pour moi.

Ça a un peu une gueule de réquisitoire, c'en est un.

Tout part en sucette, et tu es responsable.

Je n'attends rien.

Pas la peine de répondre.

De me dire que j'ai ma responsabilité.

Je le sais.

J'aurais dû arrêter bien avant.

 

Je t'entends, en bas, et je me dis, peut-être que je me trompe, elle va monter. Juste me faire un bisou pour la nuit.

Et bien non.

Je n'attends rien de celle qui est mon amour.

De toute façon, ta tête et ton cœur ne sont plus disponibles.

Je t'ai écrit que tu ne pensais qu'à toi.

Je le pense vraiment.

 

Et si tout ça te met en colère, si tu trouves cela injuste, ça te fera au moins une raison pour en finir.

 

 

 

 

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