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Une histoire pathétique : correspondances d'un couple en fin de vie
5 septembre 2019

15 juillet 23h38

Tu devrais relire tes post LinkedIn, et les distordre vers la relation personnelle, le couple, l'amour, l'autre, moi, toi.

Tes mots sont criants de vérité, mais tu n'as rien compris. Ils s'appliquent dans tous les domaines, la relation à l'autre, la considération qu'on lui doit, sa liberté, ses aspirations, ses envies.

Quel prix est on prêt à payer pour sa liberté.

Quel prix es tu prête à payer pour rester dans ton monde, dans ta bulle, où tout ce qui entre t'agresse.

Vers quel trou noir es tu prête à aller, passant derrière l'horizon des évènements, parce que plus personne ne peut t'y atteindre.

Il n'y a pas d'amour sans don, sans preuves.

Je vais m'en passer puisque c'est ton souhait.

Et épargne moi les je-ne-peux-pas.

Il y a un dicton simpliste

Celui qui veut trouve un moyen

Celui qui ne veut pas trouve une excuse

Tu as sans doute déjà souffert, moi aussi.

J'ai abandonné mon premier amour, volontairement, par une décision commune, et je peux te dire que ça fait un mal de chien.

La différence entre s'amputer soi-même et laisser un autre le faire.

Dans le premier cas, tu ne peux pas regarder ailleurs, tu dois le faire en pleine conscience, par choix. Et t'arracher une partie de toi. Et regarder droit dans les yeux une petite de toi partir.

En plus se séparer d'une partie qui va très bien, qui rayonne de joie et de bonheur.

Là, c'est plus lent, ça dure depuis plus longtemps, ça déchire doucement les tissus, jusqu'au moment tout de même où ça fait un mal atroce. Mais la douleur est déjà là, depuis longtemps, comme une amie qu'on ne remarque plus.

Je m'anesthésie ce soir à coup de musique et de vin.

Ça aide.

Je ne me suis pas saoulé pour F, ça n'aurait servi à rien, sinon nous faire retomber dans les bras l'un de l'autre.

Je me saoule ce soir, parce que nous est malade. Mais c'est pas moi qui tiendrait le scalpel.

Je t'aime, différemment de F, c'était mon premier amour, à 33 ans.

Et toi tu es dans doute mon dernier amour.

Un miracle.

Je suis chanceux, j'en ai eu deux.

Mais dieu que les miracles font mal.

Tu vas rentrer, peut-être, et je te prendrai dans mes bras, si tu veux bien, si ta bulle s'ouvre un peu, juste un peu.

Si te plaît, un peu.

T'inquiète juste pour te respirer, pas pour te forcer, ni que tu me rendes un peu de tendresse.

Par égoïsme, pour moi. Rien que pour moi.

S'il te plaît

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